Le Déjeuner des enfants sevrés

pleine chèvre ou trace
Sente de la chèvre qui bâille : le livre

Lire La Chèvre jaune & Balade caprine à travers la littérature tourangelle

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« On fait, en Sicile, une grande consommation de lait de chèvre. Tous les matins, quantité de troupeaux descendent des montagnes et parcourent les villes en distribuant le lait de maison en maison. Le dormeur, réveillé par le son joyeux des clochettes, ouvre sa fenêtre et s'amuse à regarder ces escadrons de nourrices qui apportent dans leurs mamelles le remède des poitrines malades et le déjeuner des enfants sevrés. Les chèvres possèdent la mémoire spéciale des localités.

Le troupeau s'arrête avec un instinct merveilleux devant chaque porte où il y a un chaland, et la nourrice chargée d'alimenter la maison se détache aussitôt de la bande pour venir se faire traire avec un air soumis et grave, comme si elle comprenait l'importance de ses fonctions. Les chevriers, n'ayant pas de coups à donner ni de cris à pousser comme les conducteurs de boeufs, sont des gens d'humeur douce qui gagnent leur vie sans beaucoup de fatigue, finissent leur journée de bonne heure, et vivent plutôt en associés qu'en maîtres avec leurs compagnes cornues. »

Paul Edme de Musset, La Chèvre jaune (extrait), 1848.




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