Il y a rois et rois...

Q'est-ce qui différencie une monarchie démocratique d'une république monarchique, sinon le pouvoir exorbitant d'un président omniprésent ?

Le rapprochement à faire en ce début du XXIe siècle, c'est que le roi d'Espagne et le monarque français ne peuvent vivre qu'entourés de nombreux gardes.

Alors que le 23 octobre 1787, visitant le château de Versailles, l'agronome anglais Arthur Young (1741-1820) constate avec étonnement qu'il peut entrer librement dans l'appartement du roi Louis XVI et « qu'il était amusant de voir les figures de vauriens se promenant sans surveillance dans le palais et dans la chambre du roi. [...] J'étais la seule personne à me demander comment diable ils pouvaient être là. »

« Il est impossible, poursuit-il, de ne pas aimer cet abandon, ce laisser-aller, cette absence de tout soupçon. On aime le maître de maison qui ne se sentirait pas choqué, ni offensé, de voir son appartement ainsi occupé, s'il y revenait à l'improviste ; c'est certainement là une manifestation de ce bon naturel qui m'apparaît si visible en France... »

Jean Domec, 2004