Il est bien connu que, par sa composition, le lait de chèvre a les qualités de celui de la femme. C'est pourquoi, pendant des siècles, la chèvre remplaçait la maman qui ne pouvait pas nourrir son bébé.
Il n'est donc pas étonnant que l'abbé Chomel (1632-1712), curé de la paroisse Saint-Vincent à Lyon, vante dans son Dictionnaire pour augmenter ses biens et conserver la santé le lait, le petit lait et le fromage de chèvre. Selon cet agronome renommé du siècle de Louis XIV le lait de chèvre s'avère plus salutaire à l'estomac que tout autre lait. Aussi, convient-il particulièrement aux enfants et aux vieillards. Il est recommandé comme reconstituant pour les convalescents. N'est-il pas souverain pour redonner de l'embonpoint aux personnes amaigris par la maladie ? Aussi, est-il préférable à tout autre lait.
Le bon curé fait aussi l'éloge du « petit lait qui s'avère « détersif, laxatif et appaisant pour les chaleurs des hypocondriaques, des neurasthéniques et des scorbutiques. »
Le petit lait, le lait et le fromage de chèvre ne sont-ils pas à préconiser en ce début du XXIe siècle où tant et tant d'êtres humains souffrent de stress, de dépressions et d'insuffisance en vitamines C dans l'alimentation ?
Depuis la nuit des temps, la reine des champs est prête à venir au secours des humains !
Jean Domec, 2004