« La chèvre et le bouc sont des symboles de la fécondité. Le folklore est riche en légendes et traditions qui soulignent le rôle de ce petit ruminant pour la fertilité de l'homme et de l'agriculture. Dans l'Europe Centrale on fête la Saint-Sylvestre (31 Décembre) avec des masques et des déguisements. Deux « animaux » sont les plus importants : l'ours et la chèvre qui jouent le rôle des opposants. Mourir et revivre sont les thèmes liés aux jours qui deviennent plus courts avant le 21 Décembre et commencent à devenir plus longs après Noël. La chèvre (garçon déguisé) et les personnes qui la soutiennent, chantent :
« Où passe la chèvre le blé va pousser
Une gerbe est prête pour chaque mouvement de sa queue. ».
Un dicton de l'Écosse dit :
« Il n'y a pas de bonheur dans un foyer sans chèvre. ».
C'est une bonne idée au début d'un nouvel an ou pendant un mariage.
C'était autrefois une tradition dans plusieurs régions Européennes de donner une chèvre à un couple le jour de leur mariage. On souhaite ainsi le bonheur et la fertilité.
La chèvre renforce également la fertilité en viticulture. Une légende raconte qu'un troupeau était entré dans un vignoble. Les chèvres ont bien mangé les feuilles et les branches des vignes. Ainsi le vignoble était ravagé. Le viticulteur était triste et fâché. L'an prochain la récolte était plus riche que jadis. Les branches taillées portaient plus de raisins et les crottes des chèvres favorisaient une bonne condition des vignes. Ainsi la chèvre a appris à l'homme la taille des vignes et l'utilisation de fumier dans la vignoble. Cette légende existe aussi avec un âne entré dans un vignoble. Alors je ne sais pas si c'était la vache du pauvre ou le cheval du pauvre qui a donné cette instruction importante.
Dans l'ancien Orient le motif de deux chèvres auprès de l'arbre de la vie est bien connu. Les chèvres sont dressées sur les pattes arrière contre un arbre ou une vigne. Elles mangent les feuilles, symbolisme de l'abondance et de la fertilité. C'est surtout le cas si l'arbre est planté proche d'une rivière, parce que l'eau aussi apporte la fertilité. Cet ancien motif est encore vivant de nos jours.
Il y a des vins produits par une coopérative en Languedoc où on trouve une illustration de deux chèvres dressées contre la vigne sur l'étiquette et sur le bouchon. Pourquoi deux chèvres ? Il est évident que dans la nature on ne voit que rarement deux chèvres en même temps contre le même arbre. La décoration symétrique était bien aimée dans l'art de l'ancienne Mésopotamie. Deux cornes identiques font l'idéal de la symétrie. De côté on ne voit qu'une seule corne qui cache l'autre. Alors une chèvre avec une corne n'est certainement pas la licorne.
La chèvre était bien connue dans le monde des dieux Grecs. Aphrodite chevauchait un bouc et Zeus était allaité par la chèvre Amalthée. Le bouc était particulièrement l'animal de Bacchus, dieu du vin et de la fertilité. À la fête dédiée à Bacchus on sacrifiait un bouc et on chantait et buvait du vin. On appelait ça « tragédie », ce qui veut dire « le chant du bouc ».
Dr Cornelis Naaktgeboren, 2005
Dans son livre « The mysterious goat, images and impressions » le zoologiste, le docteur C. Naaktgeboren, décrit la riche tradition liée à la chèvre, animal qui joue un rôle important dans la culture humaine. Le livre compte environ 300 pages et 350 illustrations. Plus d'informations sur la page web de l'éditeur : www.bbpress.nl, courriel : redactie@redrose.nl.
Pour chevroter dans la sente, il suffit de proposer un texte en contactant directement christian(à)domec.net.