Mauvaise graine

pleine chèvre ou trace
Sente de la chèvre qui bâille : le livre

Lire La Chèvre jaune & Balade caprine à travers la littérature tourangelle

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« Je saisi l'occasion de ce débat pour saluer Jean Domec, un lecteur de Saint-Avertin (Indre-et-Loire). Sa lettre de soutien à José Bové fait suite à... quatorze autres, plus pastorales, reçues depuis le printemps de l'année dernière.

Ce défenseur de la nature en général, des chèvres et des brebis en particulier, vit au rythme des saisons. Il se bat à sa manière contre « le productivisme, l'élevage intensif, les OGM, qui mènent à la désertification de nos campagnes, à la destruction de notre planète. » Ses lettres, tapées sur une vieille machine à écrire, ne manquent ni de chiffres ni de références. Y sont cités des rapports officiels, mais aussi le Larousse du XIXe siècle et des revues pas toujours connues, comme Pâtre ou La Chèvre.

Le 31 décembre, en nous souhaitant une bonne année 2003, Jean Domec joignait deux photos à son courrier. Sur la première, on voyait Douce, une oie blanche de Touraine, papoter au bord du chemin à côté d'une collègue ; sur l'autre, Pâquerette, une jolie chèvre brune, dressée sur ses pattes arrière, faisait la nique aux technocrates, bureaucrates et productivistes de tout poil.

Jean Domec a invité José Bové, « lors du rassemblement du mois prochain dans les causses du Larzac, à annoncer solennellement la libération de leurs prisons des brebis laitières du rayon de Roquefort, exploitées industriellement, afin de les faire pâturer en élevage extensif, sous la houlette des bergers. » Encore faudrait-il que le détenu ait lui-même retrouvé le grand air d'ici là... »

Robert Solé, Le Monde, Chronique du médiateur, 2003



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