Deux poids, deux mesures

Mettre en garde l'opinion publique sur la nocivité des OGM, par des actions spectaculaires, me paraît souhaitable.

Par contre, ignorer le triste sort des animaux, qui donnent lait, viandes, œufs, exploités en système industriel, qui élimine les éleveurs, rend malades les animaux dont les maux peuvent se transmettrent à l'homme, me semble répréhensible, notamment de la part de personnalités se réclamant de l'écologie, comme Noël Mamère et José Bové.

Depuis son incursion sur la scène médiatique, en 1999, l'ancien porte-parole de La Confédération paysanne, exploitant intensif de brebis laitières au Larzac, n'a pas songé à libérer de leurs prisons, avec ou non des aires d'exercice et remettre entre les mains des bergers, en élevage pastoral, ses ouailles et la quasi-totalité des 560 000 brebis laitières concentrées dans le département de l'Aveyron (40 % de notre effectif national).

J'ajoute que les chèvres et brebis, élevées en méthode naturelle extensive, se révèlent les meilleures soldats du feu. En effet, les dents de ces petits ruminants évitent les incendies de broussailles qui causent tant de dégâts.

Ironie dramatique d'un choix : l'incendie qui dévaste le Rove, au nord de Marseille, se situe dans le berceau de la célèbre chèvre du Rove, reine des débroussailleuses, à laquelle la modernité préfère le Canadair !

Jean Domec, 2004