Non à l'abattage massif des chèvres, oui à la vie

Pour quelques cas de tremblantes, les pouvoirs publics n'hésitent pas à sacrifier des milliers de chèvres.

Selon « Le Grand Dictionnaire universel du XIXème siècle » (1876) de Pierre Larousse, « Cette maladie atteint les jeunes moutons, suivant qu'ils sont plus ou moins poussés de nourriture. Elle paraît s'être introduite en France au XVIIIe siècle avec l'arrivée d'Espagne du Mérinos, bête à laine améliorée. »

La tremblante est une maladie animale, non transmissible à l'homme et non présente dans le lait.

Les conséquences dramatiques de ces tueries pour nos éleveurs et notre élevage ne me semblent pas avoir été suffisamment évaluées par les décideurs.

Au lieu d'abattre une partie de notre cheptel d'animaux, qui nous prodiguent lait, viandes, œufs, pour cause d'épidémies, le moment n'est-il pas venu de repenser notre élevage ?

En effet, « La loi sur l'élevage de 1996 », qui a imposé à nos agriculteurs la généralisation de l'exploitation intensive des animaux, a fait faillite.

Pourquoi ne pas la remplacer par une loi pour un élevage paysan, extensif, traditionnel, tenant compte de la santé de l'homme, de l'animal, du milieu, du consommateur ?

Cette loi mobiliserait notre Nation, comme le souhaite la Premier ministre dans son message de septembre 2002 « Pour un développement rural ».

En effet, La France Agricole du 13 décembre 2002 signale que M. Raffarin, à la suite d'un rapport d'une mission sénatoriale, a été informé que « notre pays ne compte plus que 264 000 éleveurs contre 504 000 en 1988 » !

Jean Domec, 2003