Actualité des « Pastorales de Longus »

Sente de la chèvre qui bâille : le livre

Lire La Chèvre jaune & Balade caprine à travers la littérature tourangelle

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« Nous ne publions jamais d'opinion qui porte sur notre monde contemporain. Non que celui-ci nous laisse indifférents ou que nous soyons convaincus que seule l'étude du passé soit digne d'intérêt mais tout bonnement pour ne pas sortir du cadre de nos objectifs (...). Car si chacun y allait de sa tribune libre, nous tournerions le dos à nos préoccupations savantes et, se métamorphosant en foire d'empoigne, cette publication diviserait au lieu de rassembler. Reste que les prises de position de Paul-Louis Courier relatives à la problématique de l'agriculture, sa dénonciation des grandes terres non cultivées [1] et réservées au seul plaisir des privilégiés, la faillite retentissante de l'agriculture intensive, la menace que la mondialisation fait peser sur la richesse et la diversité des productions agricoles traditionnelles françaises ou non, les interrogations qui touchent à la vie de nos enfants et à leur mode de pensée ne sauraient nous laisser indifférents. Ce simple constat nous incite à faire une entorse à notre ligne éditoriale. Le texte (...) qui n'engage que son auteur, notre ami Jean Domec, et en aucun cas notre comité de rédaction, est conçu pour amener nos lecteurs à réfléchir sur la situation agricole en France et ailleurs. Or, qui peut nier que la réfexion puisse nourrir l'esprit de tout couriériste digne de ce nom [2] surtout lorsqu'on se rappelle que Paul-Louis lui-même a réfléchi sur la question agricole ?

« On est quelque chose en raison du mal qu'on peut faire. Un laboureur n'est rien ; un homme qui cultive, qui bâtit, qui travaille utilement n'est rien. Un gendarme est quelque chose ; un préfet est beaucouop. Bonaparte était tout (...) Telle est la direction générale des esprits, la même depuis longtemps et non prête à changer.... » [3] »

Jean-Pierre Lautman, secrétaire général de la société des amis de Paul-Louis Courier, 2003


[1] On se souvient du Simple discours : « Douze mille arpents de terre enclos que contient le parc de Chambord, c'est un joli cadeau à faire à qui les saurait labourer ». Surprenant retour des choses : notre époque voit la reconstitution des grandes surfaces et ses effets pervers dont Jean Domec nous parle dans son texte.
[2] NDLR.
[3] Extrait de la Lettre II [au rédacteur du] Censeur relative au Projet d'amélioration de l'agriculture par J. Bujault, avocat à Melle, département des Deux-Sèvres.




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