Non à un nouvel aéroport

Sente de la chèvre qui bâille : le livre

Lire La Chèvre jaune & Balade caprine à travers la littérature tourangelle

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L'écologie exige de ne pas agrandir ou bien d'élaborer de nouveaux aéroports mais au contraire de diminuer leur trafic, donc leurs impacts et leurs nuisances.

Pour sauvegarder la nature et ses habitants ne nous faut-il pas aussi renoncer à la construction d'autoroutes et autres grands travaux dévastateurs ?

Ces ouvrages ne favorisent-ils pas l'essor de l'ultralibéralisme, la délocalisation des activités, la concentration urbaine, le déménagement du territoire, l'homme sans abri, ni lieu, pur et simple produit du marché.

La pensée écolo rompt avec l'attitude technique et mercantile qu'impose la pensée unique pour affermir l'enrichissement d'une poignée de « supers ». Aux accents du futuroscope et du profit, l'homme s'est fourvoyé dans des activités de plus en plus démentes, allant jusqu'à considérer le vivant comme un matériel « hors-sol », reléguant ce qui reste de campagne dans des « parcs naturels », voire dans des archives audiovisuelles !

Ne participons pas ainsi à la « décréation du monde » qu'augurait Charles Péguy (1873-1914).

L'écologie s'avère une révolution de l'esprit donc un art de vivre seul à mener à l'échec la course autodestructrice vers le pillage de la planète.

L'écologie n'est-ce pas la personne humaine reprenant goût pour une existence simple, associative, non compétitive, désirant construire son chez-soi au sein d'un quartier de ville, d'un village paysan, communiant avec la faune et la flore, un jardin et des animaux domestiques.

Cette philosophie requiert la réorganisation des espaces citadins et ruraux, ainsi que le partage des occupations. Elle impose la limitation des transports, notamment aériens ; l'obligation des transports terrestres de marchandises par le fer, le rétablissement des petites lignes SNCF, l'encouragement à utiliser les moyens collectifs de déplacement, le vélo, la marche car l'écologie ce n'est pas « gagner du temps sur le temps » mais prendre tout son temps pour vivre, embrasser son prochain et la nature.

C'est pourquoi les quatre degrés du vivant, l'homme, l'animal, la plante, le minéral, disent NON aux aéroports.

Jean Domec, 2002




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