En cheminant...

Des moutons plutôt que du béton

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Le conseil régional de la Région Centre propose Beauvilliers, en Beauce, comme prochain aéroport de renfort de la région parisienne. Lors du vote, en s'abstenant, les verts se sont inclinés devant les impératifs de l'ultra-libéralisme mondialié.

Un désastre pour l'espace naturel. 35 000 hectares de nature sont bétonnés chaque année en France ! Au lieu de favoriser cette fuite en avant qui concentre les humains dans des agglomérations de plus en plus inhumaines et les animaux dans des hangars hors-sol, ne pourrait-on pas suggérer à nos gouvernants un art de vivre écologique ?

Ainsi, la Beauce souffre-t-elle des grandes cultures intensives. Il y a 150 ans, dans cette plaine céréalière vivaient près d'un million de bêtes ovines. Ces petits herbivores ruminants se révélaient les « ramasse-miettes » capables de se nourrir sur les chaumes. Ils assuraient pour une part notre approvisionnement en laine, en peaux, en viande, etc., tout en fumant la terre et en égayant le paysage.

Nous achetons, de nos jours, à l'étranger la quasi-totalité de nos besoins en laine et plus de la moitié de ceux de notre viande de mouton. En repeuplant d'ouailles les plaines de Beauce, nous pourrions reconquérir un terroir, restaurer une agriculture paysanne, riche d'emplois et d'un art de vivre.

Des moutons plutôt que du béton ! Oui à la vie, non à l'aéroport dévastateur de Beauvilliers.

Jean Domec, 2001

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