Non à la mondialisation du goût

pleine chèvre ou trace
Sente de la chèvre qui bâille : le livre

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M. Antoine Riboud réclame « la mondialisation du goût » grâce aux initiatives de l'industrie agroalimentaire [1]. Le PDG de Danone ne semble pas redouter l'insurrection de l'esprit, celle de tous les êtres qui veulent protéger l'existence même des hommes, la nature, les cultures, la saveur de la nourriture.

Et pourtant, dans le sens de ce combat, la Ligue française des droits de l'animal demande que l'on considère l'animal comme un être vivant et non plus comme une chose. Aussi, je souhaite que notre pays dise non à cette initiative et continue à offrir à ses habitants et à ses hôtes, les meilleurs mets de terroirs, alliés aux plus beaux paysages, le tout dans la joie de vivre retrouvée de ses petites fermes, blotties dans ses villages.

Néanmoins, cette harmonie ne peut se perpétuer que par l'étroite union entre l'homme, l'animal et la plante, car nous avons en commun la vie, la nutrition, la fécondité et, en plus, pour l'homme et l'animal, sensibilité et sentiments. Or, c'est le cœur qui allie l'esprit à la matière. N'est-ce pas le secret de l'âme de la France et de son incomparable art de vivre ?

Ainsi, l'immense variété de savoir-faire des petits paysans, disséminés sur tout notre territoire et sur l'ensemble du globe, ne mène-t-elle pas davantage à l'échange et à la paix entre les nations que la morne uniformisation par la « la mondialisation du goût », pour le profit de quelques trusts ?

Jean Domec, 1994


[1] in Le Monde, 12 mai 1994.




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