Le Bouc donne naissance à la tragédie

pleine chèvre ou trace
Sente de la chèvre qui bâille : le livre

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Dionysos pour les Grecs, Bacchus pour les Romains, dieu de l'ivresse et du vin, paré d'une peau de bouc, est celui qui répand la joie de vivre à profusion.

C'est le dieu, maître de la fécondité animale et humaine. Aussi, les bacchanales, fêtes religieuses en son honneur, étaient-elles exubérantes et licencieuses.

Comme le bouc était le symbole de la force vitale et de la fécondité, il était sacrifié lors des fêtes de Dionysos (Bacchus), appelées les bacchanales.

C'est ainsi qu'est née dans la Grèce antique la tragédie qui signifie en grec « Le chant du bouc » (de tragos : bouc et de ode : chant).

Son tragique destin apparaît aussi dans la Bible. En effet, son sacrifice sert à expier les péchés des enfants d'Israël « Il immolera alors le bouc, destiné au sacrifice pour le péché du peuple et il en portera le sang derrière le voile » (Lévitique 16).

Dans la religion chrétienne, les boucs, placés à gauche le jour du jugement, évoquent les futurs damnés.

Au Moyen-Age, la luxure, péché capital, est figurée par le bouc.

Néanmoins, dans notre civilisation paysanne, le bouc symbolise le protecteur de la ferme et du village. Plus il est barbu, plus son odeur est forte, plus il repousse au loin les épidémies. Aussi, sa présence s'impose dans nos communes rurales.

À la fois démoniaque et divin, le bouc se révèle bien l'animal tragique par excellence, celle de la force de la vie dont on ne vient à bout que par le sacrifice dans la festivité. Qui se renouvelle sans cesse depuis la création du monde.

Jean Domec, 2004




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