Ton gouffre les appelle, � M�diterran�e !

pleine chèvre ou trace
Sente de la ch�vre qui b�ille : le livre

Lire La Ch�vre jaune & Balade caprine � travers la litt�rature tourangelle

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� La verte Normandie a sur ses promontoires
De grands bœufs accroupis sur leurs �pais genoux,
Des bœufs au manteau blanc, sem� de taches noires,
Des bœufs aux flancs dor�s, marqu�s de signes roux...

Or, si la Normandie a les bœufs, la Provence
Garde aux flancs de ses monts les ch�vres en troupeaux,
Les ch�vres dont le pied, libre et hardi, s'avance,
Et dont l'humeur sans frein ne veut pas de repos.

La montagne au soleil, o� croissent p�le-m�le
Cytise et romarin, lavande et serpolet,
Enfle de mille sues leur bleu�tre mamelle ;
On boit tous ses parfums quand on boit de leur lait .

Tandis qu'assis au pied de quelque t�r�binthe,
Le p�tre insoucieux chante un air des vieux jours,
Elles, dont le collier par intervalles tinte,
Vont et viennent sans cesse, et font mille d�tours.

En vain le mistral souffle et chiffonne leur soie,
Leur bande au p�turage erre des jours entiers.
Je ne sais quel esprit de conqu�te et de joie
Les animes � gravir les plus �pres sentiers.

Ton gouffre les appelle, � M�diterran�e !
Qu'un brin de mousse y croisse, une touffe de thym,
C'est l� qu'elles iront, troupe d�sordonn�e
Que le p�ril attire autant que le butin.

Dans les escarpements entrecoup�s d'yeuses,
Elles vont jusqu'au soir, �garant leurs �bats ;
Ou bien, le cou tendu, s'arr�tent, curieuses,
Pour voir la folle mer qui se brise l�-bas !. »

Joseph Autran, Les Ch�vres, 1856 ?




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�dit� par Christian Domec - xhtml - css - roseau - stat - rss - m�j - m@nuscrit - poti�re

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