Pour une maison de la chèvre à Tours

pleine chèvre ou trace
Sente de la chèvre qui bâille : le livre

Lire La Chèvre jaune & Balade caprine à travers la littérature tourangelle

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La ville de Tours, reconnaissante, avait attribué trois de ses voies à cet animal sacré qui comble les humains de tant de bienfaits, la rue de la Chèvre, devenue en 1886 rue Néricault-Destouches ; la rue des Chèvres, devenue rue de Lucé et 1833, enfin la rue de « la Chèvre qui Bâille », qui a disparu au XVIIe siècle.

En effet, l'association du Tourangeau et de la chèvre s'avère une passionnante histoire, liée aux terroirs du Jardin de la France.

Ainsi, « lors des mariages en Touraine, le garçon d'honneur amenait à la fin du repas une chèvre décorée de guirlandes de fleurs à laquelle il faisait manger une poignée de choux verts. La biquette était le symbole de la fécondité » [1].

Ce petit ruminant herbivore nous initie aux arts et à la littérature tourangeaux, ainsi Rabelais, Ronsard, Racan, Paul-Louis Courier, Balzac, Maurice Davau nous ont entretenus de la race caprine. Elle marque de son empreinte la cuisine tourangelle. Ses célèbres fromages se différencient par la subtilité de leurs saveurs et de leurs formes, cylindre allongé légèrement tronconique pour le sainte-maure-de-Touraine, pyramide tronquée pour le Lochois, petit rond de Cussay.

La chèvre nous raccorde à notre législation, ainsi communaux, parcours et vaine pâture. Elle intéresse les races et variétés, la Poitevine venue avec les Sarrasins en 732, l'Alpine et la Saanen, au nom du rendement laitier, à partir des années 1920. Elle répond à l'entretien de notre territoire, à la fixation des plantes à un stade favorable à la présence humaine, à la joie de vivre des Tourangeaux et des touristes.

Aussi, pour honorer les habitants de la Touraine et leurs hôtes, l'heure est venue, il me semble, de glorifier la chèvre et sa fabuleuse histoire dans notre province, en édifiant une Maison de la Chèvre et pourquoi pas l'appellation d'une place ou d'une rue ?

Jean Domec, 1998


[1] J.-M. Rougé, Les traditions populaires 1907.




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